En 2011, 146 personnes sont décédées, en grande majorité des
femmes, victimes de leur conjoint ou ex-conjoint. 122 femmes ont été tuées par leur compagnon ou
ex-compagnon, et 24 hommes par leur compagne ou ex-compagne, a recensé la
Délégation aux victimes pour le ministère de l'Intérieur, dans une étude
publiée hier. Sur les 24 femmes auteurs d'homicide, la moitié étaient
elles-mêmes victimes de violences de la part de leur partenaire.
la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) juge les
chiffres bien qu’en legere baisse « encore trop élevés ». Elle réclame la
création de « 4 000 places d'hébergement spécifique, d'urgence et à plus long
terme, pour les femmes victimes de violences ».
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a
de son côté rappelé sa volonté de créer avant la fin de l'année un Observatoire
national des violences faites aux femmes. Il s'agira de suivre toutes les
formes de violence et d'« organiser la prévention ».
Onze enfants ont également été victimes des violences
mortelles exercées par leur père ou leur mère en 2011 et 15 ont été témoins de
scènes de crimes. En incluant les suicides des auteurs et les homicides de
victimes collatérales, ces violences ont occasionné au total le décès de 224
personnes.
L'auteur masculin est le plus souvent marié, de nationalité
française, sans activité professionnelle, et a entre 41 et 60 ans. L'auteur
féminin vit le plus souvent en concubinage, est de nationalité française, sans
activité professionnelle, et a entre 31 et 50 ans. Les actes sont commis sans
préméditation. En 2011, les Bouches-du-Rhône et le Nord ont été les deux
départements les plus touchés par le phénomène (8 cas chacun).