lundi 20 août 2012

L’exploitant de la mine sud-africaine menace de licencier les grévistes

Quelques jours après la tuerie de Marikana en Afrique du Sud, l’exploitant de la mine de platine a menacé les mineurs de licenciement s’ils ne reprennent pas le travail dès aujourd’hui. Un ultimatum rejeté par la plupart des grévistes qui pleurent la mort de 34 d’entre eux tués jeudi dernier par la police. Hier, une centaine d’habitants dont plusieurs mineurs se sont rendus sur les lieux du carnage, entonnant des chants en hommage aux victimes.

“Nous fonctionnons selon la règle de la majorité, explique l’un des grévistes. Si la majorité retourne au travail demain, alors j’y retournerai aussi. Mais si la majorité n’y retourne pas, alors moi non plus car je ne pourrai pas travailler pendant que les autres font la grève.”

Le massacre de jeudi s’est déroulé à Marikana, près de Rustenburg dans le nord du pays. Les mineurs réclament depuis plusieurs jours un triplement de leur salaire alors que leur revenu moyen actuel est de 400 euros par mois.

Certains analystes reprochent la quasi militarisation de la police qui n’est pas formée pour faire face pacifiquement à des manifestations.