vendredi 10 août 2012

Billet d'humeur du vendredi 10 août 2012 (En Tunisie aussi, le changement, c’est toujours pas pour maintenant)


En ce vendredi 10 août 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Le lieu est symbolique. Une manifestation, rassemblant des opposants au gouvernement, dominé par le parti islamiste Ennahda au pouvoir depuis fin 2011, s'est déroulée ce jeudi à Sidi Bouzid , là où a débuté, fin 2010, le printemps arabe.

Comme il y a quelques jours, la police est intervenue fermement lorsque des protestataires ont tenté d'envahir le siège du gouvernorat (préfecture) de Sidi Bouzid, en brisant le portail, a constaté" un journaliste de l'AFP. Gaz lacrymogène et balles en caoutchouc ont été employés par les forces de l'ordre et au moins quatre personnes ont dû être transportées à l'hôpital, précise l'agence.

Les manifestants réclament l'amélioration de leurs conditions de vie et la démission du gouvernement. Depuis la révolution, qui a abouti à la fuite de l'ancien dirigeant Ben Ali, peu de changements semblent avoir eu lieu dans cette région pauvre, située dans le centre-ouest du pays.

Cité par l'AFP, le politologue Ahmed Manaï commente : "les habitants de Sidi Bouzid vivent dans des conditions très difficiles surtout ces derniers temps avec les coupures d'électricité et d'eau". "Il fallait s'attendre à ces manifestations", estime-t-il.




Plusieurs partis d'opposition comme le Parti républicain (centre), le Parti des travailleurs tunisiens (communiste), Al-Watan (la nation) et des indépendants se sont joints au cortège.

"Les revendications du peuple relatives à l'amélioration de sa situation sociale deviennent de plus en plus insistantes mais malheureusement le gouvernement n'est pas au service de ce peuple", a de son côté déploré Mohamed Ghadri du Parti républicain, rapporte l'agence.

La manifestation de ce jeudi intervient alors que les critiques contre le gouvernement se multiplient dans le pays. Mercredi, quelque 200 manifestants se sont réunis devant l'Assemblée nationale, à Tunis, pour dénoncer une proposition d'article de la Constitution qui remet en cause l'égalité homme-femme héritée de l'ère Bourguiba. Le texte, adopté par une commission de l'Assemblée nationale constituante (ANC), propose que "l'Etat assure la protection des droits de la femme, de ses acquis, sous le principe de complémentarité avec l'homme au sein de la famille et en tant qu'associée de l'homme dans le développement de la patrie".

Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.