samedi 30 juin 2012

Eric Zemmour perd son procès en appel contre le rappeur Youssoupha


Eric Zemmour avait porté plainte pour injure et diffamation après la diffusion sur internet, en mars 2009, d'une chanson du deuxième album du rappeur intitulé "Sur les chemins du retour".

Les paroles incriminées étaient: "A force de juger nos gueules, les gens le savent qu'à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit que c'est nous, je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d'Eric Zemmour".

La chambre de la cour d'appel spécialisée dans les affaires de presse a estimé qu'il n'y avait ni diffamation ni injure publique et débouté Eric Zemmour.

Les magistrats considèrent que M. Zemmour, "journaliste, chroniqueur et polémiste connu pour son sens pas toujours bienveillant de l'humour et de la formule", est "un personnage public" vis-à-vis duquel "une plus grande tolérance s'impose". La cour relève, par ailleurs, que le rap est "un style artistique permettant un recours possible à une certaine dose d'exagération".

Dans la chanson de Youssoupha consacrée aux "difficultés rencontrées par de jeunes banlieusards" en raison de leur origine, le passage incriminé n'excédait "pas les limites admissibles en matière de liberté d'expression artistique", conclut la cour.

En première instance, le 26 octobre 2011, le tribunal correctionnel de Paris avait donné raison à Eric Zemmour.

Le rappeur avait été condamné pour injure publique à une peine d'amende de 800 euros avec sursis. La directrice générale d'EMI Musique France, Valérie Queinnec, avait également écopé de 500 euros avec sursis. Les deux prévenus avaient été condamnés à verser à Eric Zemmour 1.000 euros de dommages et intérêts et 2.000 euros de frais de justice.

Le rappeur de 33 ans s'était notamment défendu en évoquant les multiples provocations d'Eric Zemmour à l'encontre du rap, que le chroniqueur décrit comme "une sous-culture d'analphabètes".


Gay Pride : Sous le signe de l'égalité


"L'égalité n'attend plus", c'est le mot d'ordre de la Gay Pride qui se déroule aujourd'hui à Paris. Le défilé prévu à 13h30 partira de Montparnasse en direction de la place de la Bastille et devrait voir une très forte affluence, portée par la promesse de François Hollande d'ouvrir d'ici un an le mariage aux homosexuels. Hier le gouvernement confirmait qu'une loi sur le mariage et l'adoption pour les homosexuels serait votée d'ici le premier semestre 2013. Wait and see.

Mais le mariage et l'adoption ne sont pas les seuls secteurs où les inégalités perdurent. Du côté de l'emploi, les hommes homosexuels vivant en couple ont une probabilité deux fois plus grande d'être au chômage que les hétérosexuels (3,1% contre 1,5%, soit un écart de 1,6 point), selon une étude réalisée par deux chercheurs français. Par comparaison, pour les hommes nés en Afrique, l'écart de taux de chômage par rapport à un individu type n'est que de 1 point. Il est en revanche de 2,8 points pour les non diplômés. Les auteurs ont compilé les statistiques de l'INSEE de 1996 à 2009 pour arriver à ce constat.



Rennes : Les chiens des punks embarqués par la police


Opération coup de poing de la police contre un groupe dit « marginaux », place du Colombier, hier. La Ville se justifie en agitant des plaintes des riverains.

Cindy, une punkette, crête rose, chaîne autour du cou, tatouages, est en larmes. Elle protège ses deux chiennes, Louna et Créteuse. Refuse de lâcher les laisses. Autour, la foule se rassemble. Les policiers sont tendus.

Opération coup de poing contre les dit  marginaux, squattant l'entrée de la place du Colombier, devant le centre commercial Les Trois Soleils, hier après-midi. Trois fourgons de police, un de la fourrière, ont débarqué avec une vingtaine d'hommes. Ils ont embarqué une dizaine de chiens, sous les protestations véhémentes de leurs propriétaires et de nombreux passants, émus. Bousculade. Ambiance lourde.

« Je trouve ça choquant, lâche Louis, qui promène une poussette. Ces gens n'ont que leur chien. » « Scandaleux ! », opine une dame âgée. « C'est dur. Triste. Ça prend le bide. Les chiens étaient tout cool. J'imagine que les policiers ne sont pas très à l'aise non plus », s'attriste Sandrine.

Assez vite, les policiers s'en vont avec les bêtes. Le petit groupe de camarades se regroupe, agité. « Les chiens, c'est nos enfants, on vit avec », ne décolère pas Mehdi. « On sait qu'un arrêté municipal interdit les regroupements de chiens. Mais tous étaient en règle et attachés, continue de sangloter Cindy. Ils disent qu'on a huit jours pour les récupérer moyennant 89 €. Après, ils les piquent ! Mais comment on paye ? Et comment on va à la fourrière ? C'est à Betton, à des kilomètres ! » Nouvel éclat de larmes : « Il faut faire un truc. Mais pas qu'avec les gens de la zone. Sinon ça s'arrêtera jamais. »

Nos camartades se plaignent de contrôles réguliers. « C'est vrai, les policiers interviennent souvent », confirme Patricia. Cette femme effectue des enquêtes devant les Trois Soleils. « Tous les jours, je vois bien ce qui se passe. Le jour de la Fête de la musique, ils ont déjà embarqué un chien à un gars qui était tout tranquille. » « C'est un prétexte pour nous casser, car on est de la pollution visuelle », tonne Mehdi.

Au commissariat, un officier ne s'en cache pas : « Le but est de les décourager de rester à Rennes. » Pourquoi ? Selon la Ville, une quinzaine de plaintes de riverains et de commerçants excédées ont atterri sur le bureau du maire ces derniers mois, depuis que ce groupe de soit disant marginaux, âgés entre 18 et 30 ans, squatte le secteur de Colombia et le square du Roi-Arthur.

« Qu'attend la Ville pour réagir ? Qu'un enfant se fasse mordre ? Je ne comprends pas que l'on puisse laisser dégénérer cette situation », dénonce l'une. « Les bruits détruisent nos nuits », tempête une autre. « Aboiements des chiens des heures entières. État d'ébriété permanent. Cris, bagarres... Nous ne supportons plus ces nuisances et nous songeons à déménager du centre-ville », se désespère un pauvre con d’entrepreneur installé à côté.

La mairie tient aussi à préciser que « les services sociaux suivent ce groupe de marginaux depuis des mois pour essayer de les faire sortir de la rue. Mais ils se heurtent à un mur. À un moment donné, il faut de la répression pour faire respecter la loi. »

La ville confirme que nos camarades ont « huit jours pour récupérer leur animal. Après quoi, il y a effectivement un risque qu'ils soient tués. » Cindy se prend la tête dans les mains. « Nos chiens ne font rien de mal. Pourquoi ? Pourquoi ? »

Suite à cet acte immonde tout a fait digne des chiens de Petain. Différentes réactions ne se sont pas fait attendes dont entre autre la création de 2 pages facebook intitulé « Mobilisation contre le kidnapping deschiens SDF à Rennes » et « Tous solidaires : Pour que les punks deRennes récupèrent leurs chiens » pour rassembler les gens et trouver un moyen efficace pour soutenir les plus précaires, et dénoncer cette décision de la Ville.


Billet d'humeur du samedi 30 juin 2012 (Qu’est devenu l’espoir égyptien ?)


En ce samedi 30 juin 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Il y a une semaine la commission électorale égyptienne a fini par proclamer les résultats de l'élection présidentielle et la victoire de Mohammed Morsi, candidat du Parti de la liberté et de la justice, autrement dit le parti politique constitué par les Frères musulmans. Ce dernier d’ailleurs  prêtera serment ce jour devant la Cour constitutionnelle

Mais comme toutes les élections cette dernière est un leurre pour le peuple égyptien, car le Conseil supérieur des forces armées (CSFA) qui depuis la chute de Moubarak il y a quinze mois gouverne ce qui est censé être une « transition démocratique » en Égypte, avait en effet pris ses précautions en rognant d'avance les ailes de l'élu. Le Conseil constitutionnel avait annulé les élections de l'Assemblée législative effectuées en décembre et janvier et qui avaient abouti à une majorité islamiste dans laquelle les Frères musulmans tenaient la part du lion. Ainsi, si Mohammed Morsi a été déclaré élu, il ne dispose en fait de guère de pouvoir et reste dépendant du bon vouloir des militaires.

Selon tous les commentaires, d'intenses tractations seraient maintenant en cours entre les militaires et les Frères musulmans, sur les modalités d'un partage du pouvoir entre les deux forces. L'assemblée législative serait remise en place, mais les Frères musulmans s'engageraient à ne pas constituer un gouvernement uniquement islamiste et à ne pas chercher à introduire la charia comme base de la législation.

Si un tel compromis finit par s'instaurer, il serait dans la continuité de ce qu'était le pouvoir égyptien dès avant le départ de Moubarak. Comme dans d'autres pays à majorité musulmane, le parti islamiste base son influence sur des réseaux construits dans les quartiers autour des mosquées et qui jouent auprès de la population un rôle d'aide sociale, y compris souvent médicale, alors que l'État s'en désintéresse. Encadré par de riches bourgeois, des médecins, des ingénieurs, il s'appuye sur des militants religieux nombreux et très présents.

C'est pourquoi, si l'armée tenait à garder les leviers essentiels du pouvoir politique, elle a toléré de plus en plus largement les Frères musulmans, dont cette implantation dans les villes et les quartiers s'avérait un puissant facteur de contrôle social, empêchant que la misère de la population ne débouche sur des explosions incontrôlables. La crise ouverte avec la chute de Moubarak leur a permis de se renforcer encore, et cette fois de pouvoir prétendre au pouvoir politique, mais ce sera toujours à condition d'accepter de le partager avec d'autres, sous le haut arbitrage de l'armée. D'autre part, ils sont maintenant en butte aux surenchères des salafistes, qui trouvent les Frères musulmans trop enclins au compromis.




Des contacts ont visiblement été pris avec les puissances impérialistes influentes auprès des militaires, en premier lieu les États-Unis, qui ont cherché à s'assurer que ce parti religieux saurait fournir des politiciens responsables avec qui ils pourraient collaborer, sachant se souvenir que les Frères musulmans sont nés autrefois en Égypte grâce au soutien des services secrets anglais.

On pourrait donc assister maintenant à la suite de cette collaboration plus ou moins conflictuelle entre les islamistes et le pouvoir militaire. Un peu comme c'est le cas en Turquie, et comme cela a été le cas en Algérie dans le passé, l'armée pourrait se présenter comme la garante du maintien d'une certaine laïcité, du respect des minorités religieuses non musulmanes, sorte de rempart contre l'obscurantisme. Mais en Turquie cet affrontement est en grande partie factice, car l'armée au pouvoir a été la première à faciliter la croissance de la présence islamiste, dans laquelle elle voyait une assurance contre le développement des idées de gauche, voire révolutionnaires.

Au fond, il en est de même en Égypte, où la croissance du parti islamiste a été tolérée par les militaires depuis des années, au point que, si ceux-ci lui contestent encore aujourd'hui le fait d'exercer pleinement le pouvoir politique, on peut dire que depuis longtemps c'est ce parti qui a le pouvoir dans la société. Il suffit de voir comment le vendredi pas une rue du Caire n'échappe à la retransmission tonitruante des prêches des mosquées par des haut-parleurs installés à demeure, ou comment en quelques années le port du voile a été imposé presque unanimement aux femmes, la seule excuse pour ne pas le porter étant le fait d'être chrétienne.

À l'image de l'élection présidentielle disputée entre un candidat islamiste et le candidat de l'armée, quinze mois après le départ de Moubarak, le pouvoir semble en voie de s'organiser entre une armée se présentant comme la garante d'un certain modernisme, et un parti obscurantiste se présentant comme la voix du peuple et son élu démocratique ; une situation ne laissant à la population que le choix de se demander lequel des deux partis est le plus à redouter.

Car, justement, aucun des deux ne peut représenter les aspirations démocratiques et sociales qui avaient commencé à s'exprimer en janvier et février 2011 contre le pouvoir de Moubarak. La révolution reste à faire en Égypte, et elle devra s'affronter à ce qui apparaît désormais comme les deux facettes du pouvoir de la bourgeoisie et de l'impérialisme.

Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.



vendredi 29 juin 2012

Belgique : les supermarchés de Herstal obligés de donner leurs invendus aux pauvres


C'est un constat: la Banque alimentaire de Liège voit ses stocks fondre à vue d'œil. Voilà pourquoi la ville de Herstal a pris une décision importante: tous les supermarchés sur son territoire ne pourront plus jeter leurs invendus encore consommables. Ils devront les donner aux plus démunis.

"Depuis quelques mois nous ne recevons pratiquement presque plus rien de toutes les grandes surfaces. Donc là il y a eu une chute énorme. Deuxièmement, nous avons beaucoup plus de démunis maintenant en province de Liège, nous donnons à manger à plus de 19.000 démunis, 60.000 en Wallonie", témoignait Edouard Decoune, le président de la Banque alimentaire de Liège, au micro de Samuel Ledoux et David Muller dans le journal de 19h de RTL-TVI.

Herstal va remédier à ce problème en assurant un nouvel arrivage de plusieurs dizaines de tonnes de vivres supplémentaires. Comment? Grâce à une directive qui entrera en vigueur lors du renouvellement de leur permis d'environnement. "Nous leur demandons ici, pour tout ce qui est consommable, tout ce qui est toujours bon à consommer, non pas de jeter mais simplement de le donner à une association reconnue par la fédération des Banques alimentaires. Et la Ville a autorité pour surveiller la bonne application de cette directive reprise en bonne et due forme dans le permis d'exploiter", expliquait Jean-Louis Lefebvre, l'échevin local de l'Environnement.

Premier supermarché touché par la mesure, le plus grand: le Carrefour Planet. Une mesure qui semble plutôt bien accueillie.


Grèce: un employé de banque se suicide du haut de l’Acropole d’Athènes


Un homme de 45 ans, employé de la banque Agricole grecque (ATE) en cours de restructuration, s’est suicidé jeudi en sautant du haut du rocher de l’Acropole, a-t-on appris de source policière. L’homme a sauté et il est tombé sur le théâtre antique de Dionyssos juste en dessous, a indiqué le garde à l’AFP. Il était seul et présentait le comportement de quelqu’un de dérangé a-t-il ajouté. Les faits se sont déroulés à 09H30 locales (06H30 GMT), heure d’affluence touristique sur les lieux.

Grièvement blessé à la tête après une chute de plus de 100 mètres, l’homme a été aussitôt transféré à un hôpital d’Athènes avant de succomber à ses blessures trois heures plus tard. Il s’était rendu à son travail jeudi matin avant de dire à ses collègues qu’il sortait pour revenir un peu plus tard, selon la source policière. La police a découvert sur lui une note où était inscrit son nom, ce qui a permis de trouver qu’il s’agissait d’un salarié de la banque agricole.

Les suicides sont en hausse en Grèce, un pays qui traverse sa cinquième année de récession consécutive et où plus d’un million de personnes sont sans emploi (plus de 22%), dont plus de la moitié des jeunes entre 15-24 ans.

La banque agricole grecque (ATE) qui a échoué deux fois aux stress test des banques européennes, est en situation difficile, en voie de recapitalisation et restructuration avant une ouverture de capital au privé prévue pour 2013. L’annonce des résultats du premier trimestre de cette année, a été reportée pour fin juin au lieu de mai, pour que la banque puisse élaborer son plan de restructuration, qui pourrait être annoncé dans les prochains jours.

L’état grec détient 76% de ATE, dont 25% doivent être vendus en 2013 dans le cadre d’un vaste programme de privatisation également annoncé par le gouvernement grec pour réduire sa dette.


Lidl condamné pour discrimination à l'embauche


L'enseigne devra s'acquitter de 10 000 euros d'amende. Deux responsables écopent de prison avec sursis pour avoir refusé l'embauche d'une femme étrangère. Le tribunal correctionnel de Senlis (Oise) a condamné mercredi deux responsables de l’enseigne hard-discount Lidl à six et quatre mois de prison avec sursis pour avoir refusé d’embaucher une jeune femme étrangère.

Le parquet avait requis lors de l’audience, le 16 mai, huit mois de prison avec sursis à l’encontre des deux hommes, le directeur régional Ile-de-France nord et un responsable administratif chargé des ressources humaines , poursuivis pour «discrimination à l’embauche» par une caissière du magasin Lidl de Nogent-sur-Oise (Oise).

Les deux responsables ont également été condamnés à respectivement 5 000 et 3 000 euros d’amende, et à suivre un stage de citoyenneté à leurs frais. Lidl, qui comparaissait en tant que personne morale, a été condamnée à 10 000 euros d’amende, et à verser solidairement 10 000 euros de dommages et intérêts à chacune des parties civiles.

Outre la plaignante et neuf autres salariés, le syndicat Unsa et l’association SOS Racisme s'étaient constitués parties civiles dans ce procès qui avait fait l’objet de trois renvois.

La plaignante, une jeune femme d’origine ivoirienne qui a depuis obtenu la nationalité française, avait saisi la justice début 2010 parce qu’elle n’avait pas été embauchée en CDI, en raison, selon elle, de sa situation de ressortissante étrangère en possession d’un titre de séjour «vie privée vie familiale».

Ce titre de séjour, d’un an renouvelable, permet à des étrangers une résidence en France au motif de liens personnels et familiaux. Il donne droit à l’exercice d’une activité professionnelle.


Billet d'humeur du vendredi 29 juin 2012 (Ethylotests et conflit d'intérêts)


En ce vendredi 29 juin 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Voilà donc l'accessoire indispensable de votre été, et certainement le jackpot commercial de l'année. Rendu obligatoire par un décret en date du 28 février dernier, l'éthylotest garnira théoriquement dès dimanche toutes les boîtes à gants de l'Hexagone. En ces heures décroissantes où le retour au made in France semble l'unique panacée industrielle, une PME de l'Hérault en profite ainsi pour jouer les bons élèves.

Déjà leader mondial de ces ballons gonflables, Contralco devrait aussi devenir le fournisseur quasi exclusif des 46 millions d'automobilistes français. Au bord de la faillite voici à peine quelques saisons, l'entreprise familiale a depuis embauché à tour de bras pour satisfaire une demande désormais estimée à 5 millions d'éthylotests par mois. « 174 personnes travaillent chez nous, soit une grosse centaine de plus que l'an dernier », se réjouit Guillaume Neau, le responsable marketing de la société.

Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes économiques si l'un de ces salariés n'était pas curieusement le président d'I-Test, l'association à l'origine du décret arraché au gouvernement Fillon. Créée il y a moins d'un an (le 26 juin 2011) par un certain Daniel Orgeval, cette petite structure avait d'ailleurs été saluée pour avoir si vite convaincu l'État de l'intérêt supérieur de sa démarche. Or, Daniel Orgeval n'a rien du militant de base. Certes impliqué depuis une trentaine d'années dans la prévention routière, l'homme est donc également responsable de la formation au sein de Contralco.

De là à hurler au conflit d'intérêts, il n'y a qu'un pas que la Ligue de défense des conducteurs (LDC) n'a évidemment pas hésité à franchir. « C'est un scandale », assure sa secrétaire générale, Christiane Bayard. « On aurait pu croire que cette association regroupait des familles de victimes ou bien des bénévoles dé-sintéressés, et l'on découvre en fait que son président n'est autre que le représentant des fabricants d'éthylotests. Ce monsieur a réussi un coup de maître en garantissant à sa boîte un marché juteux de plusieurs dizaines de millions d'euros. »




De son cotés Daniel Orgeval ne dit finalement pas autre chose, tant il sait que sa démarche n'a rien d'illégal. « Que je sache, les danseuses du Lido ne sont pas représentées par les groupements de marins pêcheurs », répond-il à ceux soupçonnant I-Test d'être un syndicat professionnel davantage qu'une association. « Et non, non, je ne passe pas mes week-ends avec Claude Guéant, j'ai juste été convaincant auprès des députés. » Bénévole au sein de l'association, le retraité « assume » aussi son salaire de 3 000 euros brut mensuels chez Contralco. « Un mi-temps qui ne fait que prolonger mon engagement contre les méfaits de l'alcool, des stupéfiants et de la vitesse au volant. Alors, que l'on n'y cherche pas un coup tordu. »

Reconnaissant en parallèle « ne pas cracher sur les conséquences commerciales du décret », son employeur assurait hier réfléchir au dépôt d'une plainte pour diffamation. « Nous sommes victimes d'un tissu de mensonges orchestré par la Ligue de défense des conducteurs, une association obscure qui appelle aux dons, mais qui n'a même pas déposé ses statuts en préfecture », explique Guillaume Neau. 

Certes brillant leader du marché français avec plus de 78 % des ventes et un contrat d'exclusivité avec les forces de l'ordre, Contralco n'en a pas en revanche le monopole, contrairement aux affirmations de la LDC. « Quant aux insinuations sur la rapidité supposée avec laquelle le décret est passé, rappelons juste qu'il ne fait qu'appliquer une loi votée… en janvier 1970. »

Dans ce qui ressemble ainsi fort à une guerre des lobbies, l'ancien Sinistre des Transports Dominique Bussereau se permet pourtant un avis plus tranché. « La Ligue de défense des conducteurs a beau être composée de gens primaires et dé-sagréables, je trouve très choquant que le président de l'association en faveur des éthylotests soit également employé de l'entreprise qui les fabrique. De toute façon, la vraie solution serait d'équiper en série les véhicules. Hélas, j'ai senti du conservatisme et de la paresse intellectuelle chez les constructeurs automobiles quand je cherchais à les convaincre. ». Et lui il va toucher combien l’ancien Sinistre pour que l’escroquerie puisse continuer en paix. Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.


jeudi 28 juin 2012

Menaces sur le site d'Aulnay : les PSA manifestent


Plusieurs centaines de salariés de tous les sites de PSA Peugeot Citroën étaient rassemblés jeudi devant le siège du constructeur automobile à Paris pour défendre leurs emplois alors que la fin du site d'Aulnay-sous-Bois semble se préciser, a constaté une journaliste.

Les syndicats CGT, CFDT, CFTC, SIA (syndicat maison) et SUD ont appelé les 3000 salariés du site de Seine-Saint-Denis à la grève, et, de même que la CFE-CGC et FO, à un rassemblement devant le siège parisien de PSA à 10h30 «contre la casse de l'emploi», alors que se tient un comité de groupe européen.

Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin a annoncé jeudi la tenue d'un comité central extraordinaire «dans les tout prochains jours».

«Non à la fermeture de PSA Aulnay», dit une banderole placée sur la devanture du siège, avenue de la Grande-Armée, à deux pas de l'Arc de Triomphe, alors que plusieurs centaines de salariés de différents sites du fabricant français étaient présents (Vesoul, Poissy...), sur fond de musique.

«On est venus en soutien d'Aulnay qui sera certainement le premier site touché, ça peut arriver à tout le monde, on entend que Rennes pourrait être aussi touché, on est quand même aux prémisses d'une grosse restructuration», dit Jean-Paul Guy, responsable CFTC de PSA Vesoul. «On aimerait avoir une visibilité, sans ça, ça tend à des rumeurs folles, ce qui met dans une précarité subjective les salariés de tous les sites», estime-t-il.

Vous avez toutes les données pour que Peugeot annonce fin juillet la fermeture de l'usine d'Aulnay. L'objectif de la manifestation d'aujourd'hui est de faire une démonstration de force», a déclaré pour sa part Jean-Pierre Mercier, délégué syndical CGT, arguant que la direction pourrait annoncer vendredi en comité d'entreprise à Poissy la baisse de cadence de la 208 qui permettrait une montée en puissance de la C3, également fabriquée à Aulnay.

A l'intérieur, le président du directoire Philippe Varin ainsi que Denis Martin, directeur industriel, Claude Brunet DRH, étaient présents.

Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën Philippe Varin a annoncé jeudi la tenue d'un comité central extraordinaire «dans les tout prochains jours», ont indiqué des sources syndicales, alors que l'inquiétude plane sur l'avenir du site d'Aulnay-sous-Bois. M. Varin a aussi averti que les mesures d'économies déjà prises pour redresser la situation financière du groupe ne seront pas suffisantes et que «des mesures complémentaires seront nécessaires», selon un syndicaliste.

L'inquiétude grandit donc autour du site PSA Peugeot Citroën à Aulnay-sous-Bois, les syndicats et les élus locaux craignant l'annonce dès juillet de la fermeture de cet établissement, depuis longtemps menacé, qui emploie encore plus de 3.000 salariés.

Le premier constructeur automobile français a déjà lancé un programme d'économies qu'il a durci à plusieurs reprises. Après avoir lancé en 2009 un «plan de performance" qui doit lui permettre d'épargner 3,7 milliards d'euros en tout, il avait présenté en octobre dernier un paquet supplémentaire de 800 millions d'économies pour 2012 qui se sont traduites par des suppressions de postes.

A présent, PSA veut atteindre un milliard d'euros d'économies. Il va aussi vendre des actifs et ouvrir le capital du transporteur Gefco, qu'il contrôle pour l'instant complètement, pour 1,5 milliard d'euros.



Roms : Rassemblement le 30 juin devant la Préfecture de Lille pour la journée de mobilisation nationale pour la dignité et le respect des populations roms


Journée de mobilisation nationale
pour la dignité et le respect des populations roms
le Samedi 30 Juin

Le collectif Solidarité Roms Lille Métropole se joint à la Journée Nationale pour la dignité et le respect des populations Roms installées sur le territoire.

Depuis plusieurs années, à Mons en Baroeul, Lille, Roubaix, Tourcoing, Villeneuve d'Ascq comme dans le Bassin Minier et ailleurs en France, des enfants, des femmes et des hommes vivent dans des conditions de misère et de précarité inadmissibles.

Depuis longtemps aussi des personnes sont solidaires de ces familles et tentent désespérément de les aider matériellement et surtout de mener une lutte politique pour la reconnaissance du droit des personnes contre des institutions qui n’ont cessé de durcir le traitement qu’elles leur infligent.

Depuis 2008, un collectif d’associations et de citoyens s’est constitué sur la Métropole lilloise et plus que jamais nous ne pouvons accepter que des familles dans la plus grande détresse économique et humaine soient expulsées des terrains, bâtiments et trottoirs où elles trouvent un refuge précaire. La précarité économique, sociale et sanitaire s’intensifie, le harcèlement est constant et le climat délétère volontairement institué par ces politiques haineuses fait ressurgir des comportements racistes de toutes parts.

Cela suffit ! 

Rassemblement à 11h devant la Préfecture, place de la République à Lille pour :

 -  Pas d'expulsion sans solution. L’interdiction totale de toute expulsion ne débouchant pas sur des solutions de logement viables et acceptables par les familles et ce de manière inconditionnelle.

 -  L’abrogation totale et sans condition des mesures transitoires pour permettre notamment un accès garanti au droit commun (logement, santé, éducation, travail... ) à tous les citoyens bulgares et roumains

 - La scolarisation de tous les enfants et l'accès à la formation de tous les adultes

- Garantir l'accès aux soins et à la santé (CMU pour les citoyens européens et AME gratuite)

- L'accompagnement et le suivi de parcours d'insertion  

- La médiation sociale avec les habitants voisins des campements



Un chanteur poignardé par des fachos en Suisse lors de la Fête de la Musique


Un chanteur poignardé vendredi aux Bastions en Suisse lors de la Fête de la Musique affirme avoir été agressé par un fachos. La bagarre lui a valu de recevoir trois coups de couteau est-elle liée à un différend politique, et non pas à une simple altercation entre deux individus comme l’a affirmé la police dans un premier temps? La thèse prend de l’ampleur sur le Net. Et est avancée par le principal intéressé. «J’ai été attaqué par un fasciste qui n’était pas là par hasard», a-t-il confié. 

La scène se déroule dans la nuit de vendredi à samedi, peu après 1 h. Environ une heure plus tôt, le groupe punk genevois Faute de frappe s’est produit sur scène. «J’ai appris qu’une poignée de fascistes étaient à proximité des lieux. Leur présence a été perçue comme une provocation. Lorsque je me suis approché, la bagarre entre fascistes et antifascistes avait déjà éclaté, confie Nibor, le chanteur du groupe. Soudain, j’ai reçu des coups de couteau, dont un au ventre.» 

Nibor est blessé. Selon différentes sources, son agresseur prend la fuite, se réfugie dans un bar des Bastions et, craignant des représailles, téléphone à la police. Des agents débarquent. Et le contrôlent. Avant de le relâcher quelques minutes plus tard. Ce qui rend fou Nibor. «Il m’a poignardé et il n’a même pas été embarqué.» 

Comment l’expliquer? Patrick Pulh, porte-parole de la police, indique que vendredi soir, lorsque le présumé auteur des coups de couteau a été contrôlé, la police n’était pas en possession de l’ensemble des éléments permettant de l’arrêter. Nibor ne peut accepter cette version des faits. «Plusieurs personnes ont signalé aux forces de l’ordre que l’individu m’avait poignardé. Elles ne l’ont pas coffré pour autant.» 

Par ailleurs Patrick Pulh a affirmé que l’agresseur, identifié, était actuellement recherché. En revanche, le policier a refusé d’entrer en matière sur le caractère politique de la bagarre. Plusieurs sites Internet antifascistes, eux, n’ont pas hésité à publier le nom et la photo de l’homme recherché. «Il y a six mois, il a déjà mis le feu à un magasin d’habits et de disques, à Genève», croit savoir Nibor. 

Le facho recherché, un Français de 27 ans, a fait l’objet d’une ordonnance de condamnation prononcée par l’ancien procureur général Daniel Zappelli en février 2010. Par ailleurs, il est marié avec une élue UDC d’une commune du canton. Et il n’a pas hésité à s’afficher avec Gianluca Iannone, président du groupe fasciste italien Casapound. Son épouse a répondu qu’ils étaient séparés depuis deux ans et en instance de divorce. «Mon mari n’est rattaché à aucun mouvement d’extrême droite. Il ne fait que des conneries, il se bat partout, personne ne veut donc de lui», a-t-elle confié. Par ailleurs, elle dit ne pas savoir où il réside à Genève. 

Nibor souhaite que son agresseur soit rapidement interpellé. «La police prétend que mon pronostic vital n’a pas été engagé, mais le chirurgien m’a dit que j’aurais pu y passer. Le fasciste m’a ouvert la paroi abdominale. J’ai peur qu’il y ait un mort un jour ou l’autre.»



Billet d'humeur du jeudi 28 juin 2012 (Valls marche à pas de Guéant)


En ce jeudi 28 juin 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Alors que les principales organisations syndicales et associatives de défense des sans-papiers ont demandé au premier vizir Jean-Marc Ayrault une rencontre sur la base de leur plateforme de revendications, on apprend  par voie de presse que le nouvel obersturmführer Manuel Valls envisage une circulaire visant à la régularisation au cas par cas des sans-papiers. Curieuse conception de la concertation démocratique.

On ne peut accepter que cette soit disant gauche mette ses pas dans ceux de l’ex obersturmführer Guéant en poursuivant la politique du cas par cas. Il faut au contraire définir des critères qui permettent à tous d'être regulaisés. Ces critères ne peuvent s'appuyer sur une conception d'un autre temps selon laquelle les immigrés seraient un problème alors même que toutes les études démontrent le contraire.

Malgré des annonces prometteuses sur la fin de la rétention pour les enfants ou la création d'un titre de séjour de 3 ans, les propos du nouvel obersturmführer Manuel Valls sur la question des migrants sont encore trop simplistes parfois même inquiétants : rien sur les conditions de vie des immigrés expulsés dans leur pays où ils risquent parfois le pire, rien sur la question des droits.

Il n’y a pas qu’au niveau des sans papiers que le bas blesse alors que tous les dirigeants socialistes poussent des cris d’orfraie, mais logique, contre Nadine Morano qui déclare publiquement qu’elle partage les mêmes valeurs que les électeurs du Front National et qu’elle aime le couscous, à Grenoble, Toulouse et Lyon, le nouvel obersturmführer Valls, lui, applique scrupuleusement la même politique que l’ex obersturmführer Claude Guéant à l’égard des roms.

 Grenoble, mercredi 22 mai

A 6 heures du matin une centaine de policiers entoure le camp de La Tronche occupé par des roms. Les enfants sont réveillés dans leur sommeil. Ils hurlent, c’est la panique.

140 personnes sont « recensées » selon les termes de la police. Une vingtaine d’Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) est délivrée à la chaîne, toutes sont rédigées sur le même modèle. Deux personnes sont conduites en rétention. Depuis l’élection de François le Second, les expulsions se multiplient à Grenoble. « C’est le grand nettoyage de printemps avant les vacances, comme en 2010 et 2011. Rien ne change » s’indigne un militant.

Toulouse, mercredi 6 juin

Un campement de roms situé le long de la Garonne qui abritait une trentaine de personnes est démantelé. La police est arrivée avec un bulldozer et a détruit toutes les cabanes. Avec les 2 évacuations opérées par la police la semaine précédente, ce sont plus de 100 personnes qui sont jetées à la rue en quelques jours. Cette fois-ci, c’est la supposée dangerosité du site qui est mise en avant. Avec une possible montée des eaux, les personnes seraient en danger. La préfecture doit estimer que pour des enfants et des nourrissons, dormir à la rue, sous la pluie, sans abri, exposés aux dangers de la rue, c’est un sort beaucoup plus enviable.

Lyon, jeudi 14 juin

Environ 50 roms se retrouvent à Perrache pour attendre le car qui les conduira à l’aéroport où ils seront rejoints par d'autres en provenance de Saint-Etienne. Un charter a été spécialement affrété pour eux par l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration), direction Bucarest. L’OFII est toujours dirigé par Arno Klarsfeld, l’ex-boyfriend de Carla Bruni Sarkozy, qui déclarait qu’on pouvait bien renvoyer les roumains chez eux, car ce n’était quand même pas Auschwitz.



C’est la seconde expulsion collective à Lyon qui se fait sous le couvert de l’aide au retour humanitaire depuis l’élection de François le Second. La précédente a eu lieu le 10 mai et à l’époque, on nous avait expliqué qu’on ne pouvait pas l’attribuer au nouveau gouvernement. Pour ceux qui auraient des doutes sur la politique de Hollande le Second et de l’obersturmführer Valls à l’égard des roms, le prochain voyage tous frais payés organisé par le gouvernement socialiste au départ de Lyon et à destination de la Roumanie est prévu début juillet.

En ce moment à Lyon, d’après les associations, les descentes de police se multiplient dans les camps et les squats. Un militant témoigne : « La police enchaîne les descentes pour recenser et préparer les expulsions. La situation a été calme après les présidentielles et là, depuis 3 semaines, on dirait qu'ils préparent un remake de l'été 2010.»

 En novembre 2011, le Comité Européen des Droits Sociaux (CEDS) a pourtant qualifié les expulsions collectives de roms comme étant  "discriminatoires" et "contraires à la dignité humaine" car fondées sur l'origine ethnique des personnes concernées. Il s’agit d’ « une violation aggravée des droits de l'homme" selon le Conseil de l’Europe. Même le prétexte des retours volontaires est balayé par le CEDS: « Ces retours dits volontaires ont en pratique déguisé des retours forcés sous forme d'expulsions collectives ».

Le 27 mars 2012, François le Second, candidat à la Présidence de la République, écrivait pourtant à Romeurope: « J’ai toujours dénoncé, et je continuerais à le faire, la stigmatisation dangereuse lancée par le candidat sortant en août 2010 à l’égard des populations de Roms : expulsions brutales à répétition, stigmatisation toujours plus forte d’une population, interdiction de travailler et de se former, reconduites aux frontières sans résultat… ».

Même le nouveau  obersturmführer Valls, lors de sa passation de pouvoir le 17 mai avait déclaré devant l’ex obersturmführer Guéant et les caméras: « Il n’y aura ni angélisme, ni course effrénée aux chiffres, ni stigmatisation de communautés, d’une catégorie par rapport à une autre…» .

Beaucoup voulaient y croire après le sarkozysme et la stigmatisation des étrangers érigée en grande cause nationale. Il paraît que les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent…Une preuve de plus.

Le 12 juin, à propos de la réforme de l’espace Schengen, Daniel Cohn-Bendit a accusé nouveau obersturmführer Valls de s’être glissé « dans les pantoufles de Claude Guéant ».l’ obersturmführer Valls ne se contente malheureusement pas de se glisser dans les pantoufles de l’ex obersturmführer Guéant. Il enfile le costume tout entier et trouve que cela lui va comme un gant.

Et si jamais certains pensent encore que l’habit ne fait pas le moine, le nouveau obersturmführer met un point d’honneur à appliquer scrupuleusement la même politique raciste et xénophobe que son prédécesseur à l’égard des roms: expulsions de camps, recensements, délivrances d’obligation de quitter le territoire, reconduites à la frontière et charters… Décidément, pour les roms et les sans papiers, le changement, c’est vraiment pas pour maintenant.

Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.



mercredi 27 juin 2012

Il y a 143 ans, Emma Goldman naissait


Il y a 143  ans, Emma Goldman naissait. Hommage à une femme d'honneur. (plus d’info à cet endroit)

"les Hommes de son espèce ne sont pas des créatures dépravées animées par de bas instincts, mais au contraire des êtres hypersensibles qui ne supportent plus le poids des contraintes sociales. C'est parce qu'ils ne peuvent plus être les témoins inactifs de la souffrance et de la misère de leur semblables qu'ils en viennent, parfois au prix de leur vie, à ces actes de violence. Et ces actes devraient être retournés à leur envoyeurs véritables, les responsables de l'injustice et de l'inhumanité qui règnent sur le monde " (extrait : L'Épopée d'une anarchiste).


Florange : l'usine ArcelorMittal totalement bloquée par les salariés


L'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) est entièrement bloquée ce mercredi matin par des ouvriers du site pour, ont-ils expliqué, maintenir la pression «sur la direction» mais également «sur le sinistre du Redressement productif», Arnaud Montebourg.

Une cinquantaine d'ouvriers ont pris position vers 06H30 devant les trois entrées de l'usine, bloquant l'accès aux locaux administratifs, aux expéditions à Sainte-Agathe (Moselle) et au train à chaud au passage à niveau de Dapisch (Moselle), a constaté l'AFP.

C'est la première fois depuis le début du conflit, fin février, que les trois portes de l'usine mosellane sont bloquées simultanément, à l'appel d'une intersyndicale CFDT-CGT-FO. Le mouvement devrait se poursuivre jusqu'à au moins 21H00, a indiqué l'intersyndicale.

«Il s'agit bien sûr de maintenir la pression sur la direction», a expliqué le responsable de la CGT, Edouard Martin. «Mais c'est également un avertissement à Montebourg dont la mission d'expertise est en train de mal tourner», a-t-il ajouté.

Début juin, le sinistre avait mis en place une «mission d'expertise» sur Florange après une rencontre à l'Elysée entre  François le Second et des représentants syndicaux d'ArcelorMittal. Cette mission doit notamment analyser les perspectives du marché européen et mondial de l'acier et examiner les perspectives industrielles du site mosellan. Elle doit rendre ses conclusions d'ici au 31 juillet.



Amiante/Eternit : un nouvel espoir d'un procès au pénal


La Cour de cassation a donné tort mardi à la cour d'appel de Paris qui avait annulé en décembre 2011 six mises en examen dans l'enquête sur la mort d'anciens salariés du groupe d'amiante Eternit. Satisfaction des victimes qui entrevoient un procès au pénal.

Le 16 décembre 2011, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris avait annulé les mises en examen d'Eternit et de cinq de ses responsables pour "homicides et blessures involontaires", en invoquant des problèmes juridiques. Mais la Cour de cassation a estimé que ces arguments n'étaient pas recevables. Elle "casse et annule" l'arrêt du 16 décembre 2011 et "renvoie la cause et les parties devant la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris autrement composée".

"C'est une décision très satisfaisante pour les victimes", a aussitôt réagi l'une des avocates des parties civiles, Me Sylvie Topaloff, devant la presse, au palais de justice de Paris. "La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait donné un grand coup de frein à la procédure. Là, on a de nouveau l'espoir d'avoir un procès au pénal".

En France, les premières plaintes de travailleurs exposés à l'amiante datent de 1996, mais il n'y a eu aucun grand procès à ce jour. L'amiante, interdite en 1997, est jugée responsable de 10 à 20% des cancers du poumon et pourrait provoquer 100.000 décès d'ici 2025, selon les autorités sanitaires.


Billet d'humeur du mercredi 27 juin 2012 (Chômage en hausse, croissance faible, pouvoir d’achat en berne)


En ce mercredi 27 juin 2012, quoi de neuf en ce monde ???  Côté bonnes nouvelles sur l’état de santé de la France. Il va devoir s’en passer. Sur le front de l’emploi, les chômeurs sans aucune activité sont désormais 2 922 100, du jamais vu en 13 ans. Leur nombre a augmenté de 1,2 % en mai, de 8 % sur un an. Si l’on ajoute les demandeurs d’emploi qui ont exercé une activité réduite, leur nombre atteint 4 621 000, soit une hausse globale de 6,4 % sur un an. 25 % des nouveaux inscrits au chômage viennent d’achever un CDD, 6,3 % une mission d’intérim.

Selon l’Insee, la situation ne va s’arranger. Le taux de chômage atteindra 10,3 % de la population active (DOM compris) à la fin de l’année. Car, autre mauvaise nouvelle confirmée par l’Insee, la croissance sera très faible par rapport à l’an dernier : 0,4 % prévue contre 1,7 % enregistrée en 2011. L’activité économique, stagnante depuis janvier, devrait légèrement repartir à partir du mois prochain.

L’institut de la statistique prévoit une hausse du PIB de 0,1 % au troisième trimestre et de 0,2 % au quatrième. Enfin, le pouvoir d’achat des Français devrait baisser de 1,2 % cette année, son plus fort repli en 28 ans! Par comparaison, le recul du pouvoir d’achat des Français était de 0,1 % l’an dernier.




Outre-Rhin, l’institut allemand de conjoncture Kiel Economics prévoit une croissance de 2 % pour l’Allemagne cette année, mais de 1 % seulement en 2013. Conséquence de l’actuelle crise en zone euro.  Mais a quoi bon cette croissance tant souhaité par nos soit disant élites. Si l’on pense qu’elle servira pour nous, pauvres cerfs d e cette société, ne rêvons pas. Elle n’est utile que pour le capitale et la finance.

Pour nous une seul solution s’impose, celle de reprendre le pourvoir par le peuple et pour le peuple, envoyer chi.. . le capitale et lui dire que nous sommes capable de nous autogérer et voir l’avenir avec une société libertaire synonyme  de liberté, de solidarité, de proximité, de respect, de consensus, d’égalité, d’entraide et de culture.

Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.



mardi 26 juin 2012

Contis : pas d'épilogue avant novembre


Trois ans après la fermeture du site de Clairoix ils sont encore 700 à attendre le jugement du Conseil des Prud'hommes de Compiègne sur la légalité du motif économique de leur licenciement. La décision, attendue pour le début d'après-midi, ne sera finalement pas connue avant le mois de novembre.

Les ex-salariés de Continental demandent plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts. Selon eux, la bonne santé économique du groupe, dont les bénéfices s'élèvent à 3 milliards et demi d'euros depuis deux ans, et qui prévoit d'embaucher 14 000 personnes dans le monde, prouve que les suppressions d'emplois n'étaient pas nécessaires.

La semaine est chargée pour les Contis : le 30 juin, la mission d'Altedia et de la cellule de reclassement prendra fin, sans avoir atteint ses objectifs. Selon les anciens salariés, la moitié des personnes concernées sont encore au chômage, et seuls 250 des 1113 ex-Contis auraient retrouvé un poste en CDI.

Cette semaine également, la direction quittera définitivement les locaux de Clairoix, ce qui fait craindre aux anciens salariés la disparition de tout interlocuteur.



Pas de pause au Québec dans la fronde étudiante contre les frais de scolarité


Après deux semaines d'accalmie, au moins dix à vingt mille étudiants et citoyens de tous bords sont descendus vendredi dans les rues de Montréal et de Québec pour protester contre la hausse des droits de scolarité dans la province francophone.

A Montréal, la manifestation a attiré 10.000 à 15.000 personnes, selon des estimations de l'AFP, tandis qu'une porte-parole d'un syndicat étudiant parlait de 100.000. Environ 5.000 manifestants étaient réunis à Québec, la capitale de la province.

A Montréal, par une température de 30 degrés, la foule était composée majoritairement de jeunes, mais aussi de familles et de retraités qui défilaient dans une ambiance bon enfant au son des casseroles, des tambourins, des sifflets et des vuvuzelas.

A deux jours de la Saint-Jean-Baptiste, "Fête nationale des Québécois", une multitude de drapeaux fleurdelisés flottait au-dessus de la foule.

Sur une pancarte, un étudiant s'interrogeait : "131 jours de mépris, Charest, où as-tu mis ton coeur?" Son affiche interpellait le Premier ministre libéral Jean Charest, alors que le conflit, qui polarise fortement le Québec, est entré dans son cinquième mois.

La mobilisation de vendredi , alors que bon nombre d'étudiants sont retournés dans leur famille ou ont trouvé un travail saisonnier , avait valeur de test pour la suite du mouvement, qui semblait s'essouffler dans les derniers jours.

Trois précédentes manifestations , les 22 mars, avril et mai , avaient mobilisé au moins 100.000 personnes chacune dans les rues de Montréal.

"Je participe aux manifestations depuis le début. Je suis venu pour m'assurer que le moral tient et qu'on continue notre mouvement", disait Julien Vadeboncoeur, 27 ans, étudiant en sociologie à l'Université du Québec à Montréal (Uqam), venu avec sa fille en poussette.

"Ceux qui comptent sur un essoufflement vont se tromper. Ils ont compté sur la division du mouvement pendant des mois et ils ont entraîné le Québec dans un cul-de-sac", renchérissait Amir Khadir, député de Québec Solidaire (gauche) à l'Assemblée nationale du Québec, présent à Montréal.

Les étudiants protestent contre la hausse des frais de scolarité et la loi 78, dite "loi spéciale", qui a suspendu les cours dans les établissements en grève jusqu'à leur reprise à la mi-août, en plus de limiter le droit de manifester.

Les étudiants veulent faire reculer le gouvernement sur une hausse prévue des frais de scolarité de 1.778 dollars (82%) sur sept ans, ce qui les rapprocherait de la moyenne canadienne.

Après trois rondes de pourparlers, le gouvernement a quitté la table de négociations le 31 mai et rien ne présage d'une issue rapide au conflit.

Réagissant à ces nouvelles manifestations, le ministre des Finances du Québec, Raymond Bachand, a accusé le syndicat étudiant le plus militant, la Classe, de manipuler les trois autres. "La Classe n'a toujours qu'un seul mandat (...), c'est le gel des frais de scolarité en route vers la gratuité et le jour où la Classe aura une ouverture pour que les étudiants participent davantage au financement des universités, ce jour-là, ça vaudra la peine de se rasseoir. Entre-temps, c'est une illusion".

Le gouvernement envisagerait de déclencher des élections anticipées à l'automne pour trancher.




Le procés de notre camarade antifa commence le 4 juillet à Béthune


Le 17 juin à Hénin-Beaumont,des camarades ont été interpellés alors qu'ils se rendaient à un rassemblement antifasciste. Suite à cette interpellation, deux d'entre eux devront comparaitre devant la justice.

Le procès d'un camarade débute ce mercredi 4 juillet à 10h30 au tribunal pour enfants de Béthune.

Nous tenons à réaffirmer notre soutien aux personnes inculpées. Nous serons à leur côtés tout le temps que durera la procédure.

Nous considérons que cette affaire est une affaire collective, puisqu'à travers ce procès ce sont tous les groupes et les personnes antifascistes autonomes qui sont directement visés.

Ce 17 juin, la mission de la police était clairement de protéger le local du Front National, et d'éviter tout mouvement à l'issue des élections législatives.

En effet, l'Etat et la Justice bourgeoise ne supportent pas que des individus puissent agir de manière organisée, en dehors des circuits de la politique politicienne qui ont tant favorisé l'implantation des fascistes, notamment et de manière emblématique à Hénin-Beaumont.

L'Action Antifasciste a mis en place à cet endroit une caisse de solidarité destinée à participer aux frais d'avocats des camarades antifascistes qui auront à comparaitre devant la justice.

Ce rendez-vous n'est que le début d'un long processus, au terme duquel nous demandons que les quelques charges qui pèsent sur nos camarades soient abandonnées.

Face à la montée du fascisme et à la répression de nos camarades par l'Etat bourgeois, solidarité antifasciste!


Billet d'humeur du mardi 26 juin 2012 (Une fillette blessée dans des échauffourées avec nos forces de (dés)ordres)


En ce mardi 26 juin 2012, quoi de neuf en ce monde ??? Une fillette de 18 mois a été blessée samedi au visage lors d'échauffourées entre policiers et jeunes de la cité du Bois de l'Etang à La Verrière, dans les Yvelines, rapporte Le Parisien. L'enfant se trouvait dans une aire de jeux de la cité au moment où plusieurs jeunes de la cité ont lancé des projectiles contre une patrouille de policiers, venus interpeller un jeune homme qui venait de leur jeter des pierres. Les policiers ont alors répliqué avec des flash-ball et des grenades lacrymogènes.

La petite fille qui était dans les bras de son père a reçu un projectile près de l'oeil. "J’ai demandé aux policiers de ne pas tirer dans ma direction. Un projectile a été lancé vers moi. Mais j’ai juste eu le temps de me retourner. Ma fille a été blessée par une grenade et sa capuche porte des marques de brûlure", a raconté le père de famille au Parisien. Selon le quotidien, la fillette souffrirait d’un hématome sur la pommette.





Le maire de la commune s'est indigné de l'action policière. "J’avais demandé que les interventions de police soient mesurées et proportionnées dans ce quartier. Je demande à la préfecture de mener une enquête pour faire toute la lumière sur une opération qui a conduit les policiers à lancer des grenades lacrymogènes sur un jardin d’enfants", a-t-il dit.

De leur côté, le syndicat de policiers Alliance souligne que les fonctionnaires n'ont fait que répliquer alors qu'ils étaient pris à partie, il parait même que c’est lors que la petite fille à jeter son « doudoux »  sur la tête du bleu que tous à commencer, mais chutttt…c’est un secret d’enquête, messieurs les pandores  vous êtes des minables... Et alliance de rajouté "Il est grand temps de nous donner des moyens", vous ne pensez pas que vous êtes assez tortionnaires ??? La prochaine étape c’est quoi du napalm sur une poussette ???? Voila encore un jour en ce beau monde…. Allez allez circulez il y a rien à voir.


lundi 25 juin 2012

Israël : Manifestations, heurts et 85 arrestations


Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi soir dans le centre de Tel-Aviv contre l’arrestation de la cheffe de file du mouvement social de l’été 2011. Le rassemblement a dégénéré en heurts avec la police. Quelque 85 manifestants ont été arrêtés.

Ces personnes ont été appréhendées dans la nuit après avoir bloqué la circulation sur le boulevard périphérique de Tel Aviv et s’être livrées à «des actes de vandalisme», selon la police. Des incidents violents ont opposé policiers et manifestants, dont certains avaient le visage en sang, selon un photographe de l’AFP sur place.

Ces violences font la «Une» des médias israéliens dimanche matin. Des experts s’interrogent sur les méthodes musclées de la police et sur une éventuelle tentative du gouvernement d’empêcher une reprise du mouvement social qui avait mobilisé des centaines de milliers d’Israéliens l’été dernier.

La manifestation de samedi avait été organisée à la suite de l’arrestation violente vendredi de Dafni Leef, une figure de proue des «indignés» israéliens, et d’une dizaine de ses camarades, alors qu’ils essayaient d’installer à nouveau des tentes sur le boulevard Rothschild, l’un des lieux les plus huppés de Tel Aviv.


Dans la manche les Anti-THT et gendarmes s'affrontent


A Montabot  dans la Manche, les opposants à la ligne à très haute tension (THT) Cotentin-Maine et forces de l'ordre se sont affrontés dimanche dans le bocage normand, où des centaines de militants avaient monté un camp de résistance.

Les heurts se sont déroulés pendant à peine une heure aux abords du camp de résistance, des tentes montées dans un champ avec l'accord de son propriétaire depuis jeudi soir et qui a rassemblé jusqu'à 300 militants selon la police, 600 selon les militants.

Un endroit interdit aux médias par les militants aux abords duquel dimanche matin ils ont affronté les forces de l'ordre dans le brouillard, sous une pluie parfois battante, alors que des détonations retentissaient dans la vallée parsemée de pylônes en construction.

Un petit groupe de militants remontés contre la presse, équipés de masques à oxygène, a posé aux abords du camp un barrage sur une route communale parsemée de clous, avec des barbelés et de lourds rondins de bois, avant que des affrontements n'y surviennent.

En fin de matinée un militant a été évacué par les pompiers, sur un brancard, un bandeau blanc avec une tache rouge sur la tête, a constaté une journaliste de l'AFP.

Il s'agit d'un militant d'une vingtaine d'année qui a été blessé à l'oeil, alors que les forces de l'ordre répondaient aux agressions des manifestants par tirs de gaz lacrymogène et de flashball, expliquera plus tard à l'AFP la sous-préfète de Coutances, Anne Frackowiak-Jacobs.

Outre ce blessé, la préfecture a recensé un autre blessé chez les manifestants, une jeune femme de 23 ans incommodée par les gaz lacrymogène, et quatre blessés légers chez les gendarmes dont deux ont été hospitalisés pour des radios à la main après y avoir reçu des coups.

traités presque comme des terroristes, Les forces de l'ordre ont chargé alors qu'aucune infraction n'avait été commise, a assuré de son côté l'avocat des anti-THT, Me Gervais Marie-Doutressoulle, qui lui a compté six blessés dont deux sérieux chez les manifestants.

Selon le porte-parole des militants anti-THT, l'un de ces blessés a été transféré au CHU de Caen pour y être opéré à la tête.

Un seul manifestant a été placé en garde à vue après avoir jeté un fumigène sur un gendarme, selon la préfecture. Les militants ont commencé à quitter les lieux en milieu d'après-midi.

La ligne THT Cotentin-Maine doit acheminer sur 163 km l'électricité du polémique nouveau réacteur nucléaire EPR en construction à Flamanville dans le nord de la Manche. Pendant que certains s'affrontaient sur le barrage dimanche matin, une centaine de personnes ont ainsi défilé dans les environs du site avec des slogans antinucléaires.

Plusieurs études ont mis en évidence une corrélation statistique entre la survenue de leucémies infantiles et le fait de vivre près d'une THT, mais le lien n'a jamais été scientifiquement prouvé.

Rappelons que dans notre région aussi cette lutte existe et que le collectif anti-THT (59/62) a décidé de récidiver en se rendant cette fois au siège de Réseau transport d'électricité (RTE), ce mercredi à 15 heures  (913, avenue de Dunkerqueà Lomme (59)) pour dire non à la THT.



Rigoberte M'Bah : la footballeuse a été régularisée


La décision préfectorale devait tomber avant fin juin. Chose promise, chose due. Samedi, la footballeuse sans papiers du FCF Hénin-Beaumont a reçu une convocation de la préfecture du Pas-de-Calais l'invitant à aller retirer un titre de séjour de six mois, avec autorisation de travail. Un titre qui se transformera en un titre d'un an renouvelable. « C'est la procédure qui veut cela, soulignait Armand Nwatsock, évidemment satisfait et surtout soulagé de voir le feuilleton prendre fin. Que cela a été long... Mais l'essentiel, c'est cette belle victoire que nous allons fêter bientôt. Nous sommes en train de chercher une salle pour pouvoir célébrer cette nouvelle... »

C'est donc la fin d'une bataille juridique acharnée de plus d'un an entre les autorités préfectorales (du Nord puis du Pas-de-Calais) et le collectif de soutien de Rigoberte M'Bah, qui s'était constitué dans la foulée de son interpellation, le 17 février 2011, à Lille. Si l'affaire avait fait grand bruit à l'époque, c'est parce qu'elle avait mis au jour la relation trouble entre la joueuse et son club, considérée par son avocate Me Emmanuelle Lequien comme une forme « d'esclavagisme moderne ». Depuis, le staff du FCF a changé, et Rigoberte M'Bah a signé un contrat fédéral, carte maîtresse pour obtenir un titre de séjour. Et maintenant ? Le 7 juin, dans nos colonnes, la footballeuse d'origine camerounaise confiait que le FCF Hénin-Beaumont faisait partie de sa famille, et qu'elle avait bien l'intention de rempiler pour une saison supplémentaire. Un choix de coeur mais tout de même délicat à l'heure où le club héninois descend en seconde division.