dimanche 29 avril 2012

Un document prouverait le financement de la campagne de Zebulon 1er par Kadhafi en 2007


A huit jours du second tour de l'élection présidentielle, Mouammar Kadhafi s'invite dans la campagne. Le site français d'information Mediapart à publié en effet hier un document signé d'un ex-dignitaire libyen affirmant que le régime de Mouammar Kadhafi avait accepté, en 2006, de financer à hauteur de «50 millions d'euros» la campagne présidentielle de Zebulon 1er  en 2007.

Dans ce document en arabe, Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, fait état d'un «accord de principe» pour «appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles, Zebulon 1er  , pour un montant d'une valeur de cinquante millions d'euros». Le 12 mars, Zebulon 1er  avait qualifié de «grotesque» un éventuel financement de sa campagne présidentielle de 2007 par Mouammar Kadhafi.

Dans cette note, entourée d'un cadre vert, rédigée en arabe et traduite par Mediapart, Moussa Koussa confirme un «accord de principe» au sujet des «instructions émises par le bureau de liaison du comité populaire général concernant l'approbation d'appuyer la campagne électorale du candidat aux élections présidentielles , Zebulon 1er  , pour un montant d'une valeur de cinquante millions d'euros».

Moussa Koussa a été ministre des Affaires étrangères de Mouammar Kadhafi, avant sa défection et son départ en Europe. Il ajoute que cet accord est consécutif au «procès-verbal de la réunion tenue le 6/10/2006, à laquelle ont participé de notre côté le directeur des services de renseignements libyens (Abdallah Senoussi, ndlr) et le président du Fonds Libyen des investissements africains (Bachir Saleh, ndlr), et du côté français Brice Hortefeux et Ziad Takieddine».

Ami proche de Zebulon 1er, Brice Hortefeux a été ministre de 2007 à 2011, notamment à l'Intérieur. L'avocate de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, citée par Mediapart, a affirmé que son client «n'était pas présent à la réunion indiquée dans le document» mais qu'«il pense que ce document est crédible, vu la date et les personnes qui apparaissent».

Interrogé vendredi par le site d'actualité, Ziad Takkiedine, a déclaré que «ce document prouve qu'on est en présence d'une affaire d'Etat, que ces 50 millions d'euros aient été versés ou non.» L'homme d'affaire a par ailleurs reconnu que «l'enquête sera difficile parce que beaucoup d'intervenants sont morts pendant la guerre en Libye, mais c'est déjà important de rendre public ce document.»