samedi 21 avril 2012

Le Monde Libertaire n°1669 du 19 au 25 Avril 2012


Sommaire du Monde Libertaire n°1669 du 19 au 25 Avril 2012

«Bourrons les urnes et les cognes.» -Titata

Actualité

L’insoutenable légèreté de l’urne, par Fabrice, page 3
Viveo dans la gueule du loup, par J.-P. Germain, page 4
Rentokil: balayons les managers, par G. Goutte, page 4
Chronique néphrétique, par Rodkol, page 5
Météo syndicale, par T. Impétueux, page 6
Harcèlement à Free Mobile, par J.-P. Germain, page 6
Hommes publics, femmes privées, par R. Pino, page 7
Courrier de la prison, par Ringolévio, page 8
Pourquoi élire ? par M. Sahuc, page 9
Front des idées, idées pour le front, par Jean-Seb, page 10

International

Le mouvement étudiant chilien, par D. Pinos, page 12
Liberté pour Francisco Sántiz López, par G. Goutte, page 14
Souvenirs du Venezuela, par E. Vilain, page 15

Histoire

1937 : la Tchéka en Espagne, par J. Mac Govern, page 16

Culture

62e Berlinale, H. Hurst, page 19
Yonk, l’invention de la religion, par Paco, page 20

Mouvement

Finie l’inspection !, par CNT-FTE, page 21
Radio libertaire, page 22
Agenda, page 23

Editorial du Monde Libertaire n°1669 du 16 au 25 Avril 2012

«Élections. Foire d’empoigne en Franchouillie. Traitement politico-médiatique condescendant réservé par la chiennerie de garde aux candidats «mineurs». Poutou, dépeint en bouffon, inexpérimenté parce que jeune, incrédible parce que prolo. Traitement obscène, xénophobe, jeuniste et sexiste pour Eva joly, ses lunettes, ses cicatrices, son accent étranger et guttural, son double ridicule de vieille et de femme, de vieille femme…

En cette époque de matraquages idéologiques et de titatas éhontés, la palme de la tartufferie revient sans doute au battage hypocrite réservé au film Les Intouchables. La bouche en coeur, le coeur sur la main et la main sur le portefeuille, les médias saluent avec un enthousiasme unanime et pesant cette belle histoire de réconciliation des générations, des origines diverses, des riches, des pauvres, de la carpe et du lapin. Las, dans la vraie vie, il n’est question que de slogans racistes, de lois scélérates, d’appel à la dénonciation de l’étranger, de l’émigré, du musulman, du terroriste… de l’autre.

Une bonne partie des programmes, y compris du président sortant, recourent à une analyse simpliste : tous nos malheurs sont dus à la crise. Le capitalisme, ses profits bancaires et financiers, sa mise à mort du Code du travail, du service public, ses délocalisations, n’y sont pas mis en cause. Par contre, à les en croire, les pauvres, et parmi eux surtout ces tricheurs d’émigrés noirauds ou basanés, « d’apparence musulmane », en portent une importante part de responsabilité, eux qui ruinent la nation à coup d’assistanat et de fausses déclarations.

Les candidats aux dents longues de la démocratie représentative pratiquent un dangereux grand écart : tout en feignant d’applaudir à l’angélisme bisounours et politiquement correct des Intouchables, ils soufflent, avec des accents dignes de Gobineau et de Vichy, la haine, le communautarisme et – laïcité nouvelle oblige – la guerre des religions. Que les voteurs (de troubles) s’étripent donc, il y aura bien un dieu bidon qui reconnaîtra les siens, avant de leur balancer le plafond de leur chapelle pour rire sur la tronche. »

Pour savoir où trouver votre journal cliquer ici.