vendredi 13 avril 2012

A Calais aussi, la politique de surveillance et de répression des migrants et de ceux qui les soutiennent s'intensifie


En ces temps de campagne électorale, à la xénophobie galopante s'ajoute la folie sécuritaire liée aux prochains J.O. de Londres.

La nomination de Peter Ricketts, ambassadeur de Grande Bretagne en France, officialise le renforcement de la présence des policiers britanniques sur le port de Calais. Ce dernier est venu le 30 mars inspecter le dispositif sécuritaire sur la Côte d'Opale.

Autant dire que la politique de surveillance et de répression des migrants et de ceux qui les soutiennent va s'accentuer.

Pour preuve, probablement par prévention, un premier « nettoyage » a été opéré à Calais le jeudi 29 mars 2012 entre 19h et 20h30.

D'abord une militante No Border est brutalement arrêtée en pleine rue. Ensuite, des occupants (iraniens) d'un squat ont été embarqués et le bâtiment évacué. Enfin, quatre militants et un demandeur d'asile débouté sont interpellés dans le parc Richelieu pour s'être opposés à l'arrestation de Soudanais. Tous sont naturellement placés en garde à vue au commissariat de Coquelles.

Durant leur détention, des camarades auront beau exprimer leur solidarité, soit en multipliant les appels téléphoniques depuis plusieurs pays d'Europe au commissariat de Coquelles et à l'ambassade britannique à Paris, soit en se regroupant le samedi 31 mars de 16 à 17h devant les grilles du CRA.

Les migrants iraniens sortiront les premiers suivis, après 24h de garde à vue tout de même de la première interpellée. Ce n'est qu'au bout de 45h que sortiront les cinq autres camarades. Les conditions de détention ont dû être particulièrement dures au regard de leurs états physique et psychologique lors de leur libération.

Les 6 militants sont convoqués en justice pour outrage et/ou rébellion contre la PAF ou les CRS le 30 mai à 8h30 au TGI de Boulogne-sur-Mer.

Ce nouvel épisode d'intimidation policière et judiciaire ne fait que dévoiler, une fois de plus, les processus répressifs mis en œuvre. Ne soyons plus étonnés, ces violences organisées sont pensées politiquement pour détruire toute solidarité et lutte.

Il est temps de construire une réflexion et des actes pour se rassembler et enrayer la machine à procès et à isoler.

C'est pourquoi il importe d'être massivement présent le 30 mai 2012 au TGI de Boulogne-sur-Mer à 8h30 pour soutenir nos camarades !

La Mouette Enragée (Boulogne-sur-mer)