dimanche 25 mars 2012

Billet d'humeur du dimanche 25 mars 2012 (L’admiration de Mélenchon pour Dassault, ce « grand industriel »)



En ce dimanche 25 mars 2012, quoi de neuf en ce monde ???  Ce ne sont que quelques pages mais elles interpellent le lecteur. Elles parlent de  "l'amitié" de Jean-Luc Mélenchon et de Serge Dassault. Une "sympathie" entre celui qui est devenu le candidat du Front de gauche à la présidentielle et l'industriel millionnaire ? C'est ce que décrivent Lilian Alemagna et Stéphane Alliès, les auteurs de « Mélenchon, le Plébéien », une biographie du député européen sortie lundi 23 janvier.

Jean-Luc Mélenchon a fait une grande partie de sa carrière politique en Essonne dont il fut sénateur de 1986 à 2010. Serge Dassault, maire de Corbeil-Essonne de 1995 à 2009, est également sénateur depuis 2004. Les deux élus du département se sont donc notamment retrouvés sur les bancs du Palais du Luxembourg. "Du point de vue personnel, il [Jean-Luc Mélenchon] assume très bien sa sympathie pour l'avionneur et richissime patron de presse français", écrivent les deux auteurs, journalistes à Libération et à Mediapart, qui soulignent "un mélange de passion pour l'aéronautique", de "respect pour une famille d'industriels", mais aussi "un intérêt politique pour un voisin essonnien".

"Je ne suis pas ami avec Serge Dassault, répond M. Mélenchon, interrogé par Le Monde.fr. Je ne sors pas avec lui, je ne suis jamais allé au cinéma avec lui, je ne prends pas mes vacances avec lui. Je connais des centaines de gens avec qui je blague. (...) C'est une tradition républicaine : je suis capable de ça et de grandes prises de bec. Qu'est-ce qu'il y a de mal ? Dassault, je l'ai combattu à toutes les élections municipales !"




Il n'empêche. Les auteurs racontent notamment comment, pour les sénatoriales de 2004, Jean-Luc Mélenchon a manœuvré pour faire élire le troisième de sa liste, le communiste Bernard Vera, tout en favorisant au passage l'élection de Serge Dassault, candidat sur une liste dissidente de droite. "Pour que ma liste fasse trois, il fallait que lui ne descende pas de trop : la seule chose que j'ai faite, c'est un débat avec M. Dassault où il m'a sauté à la gorge, décrit aujourd'hui M. Mélenchon. Il m'a traité de bolchévique et moi de suppôt du capitalisme."

Les auteurs précisent que ce débat a eu lieu dans les pages du Républicain de l'Essonne, un hebdomadaire qui appartient à l'industriel depuis 2001. Marianne Louis, première fédérale PS de l'époque, dévoile dans le livre sa version des dessous de l'entretien, alors que la liste de Dassault est mal partie. "On appelle alors son cabinet pour leur proposer de « repolariser »un peu cette affaire ». (...) Dix minutes après, un journaliste du Républicain nous rappelait : « Et si on faisait un débat Mélénchon-Dassault ?' « Jean-Luc l'a joué « couteau entre les dents »pour bien faire remonter son principal adversaire. Les trois candidats – MM. Mélenchon, Dassault, et Vera – sont élus.

Autre épisode rapporté dans Le Plébéien : quelques mois plus tard, toujours en 2004, se pose la question de la compatibilité du mandat de Serge Dassault au Sénat avec ses activités industrielles bénéficiant des commandes de l'Etat. Une réunion du bureau du Sénat se tient à ce sujet et les sénateurs présents votent à la quasi-unanimité la saisine du Conseil constitutionnel.




Les auteurs affirment que M. Mélenchon, lui, s'abstiendra. S'il n'y a là rien de répréhensible, la bienveillance du futur candidat du Front de gauche envers M. Dassault interroge. "J'ai battu Dassault à plat de couture, c'est le point de départ, se défend M. Mélenchon. Ensuite, la question de son éligibilité a été posée. Moi, j'ai dit : 'je ne ne veux pas donner l'impression que je veux terminer à coups de pieds quelqu'un que je viens de battre dans les urnes'", justifie-t-il au Monde.

Si l'ancien sénateur socialiste s'emporte contre "l'ennemi politique", il finit cependant par adresser des louanges à l'industriel. "Dassault est un adversaire politique total mais c'est aussi un grand industriel. Il ne faut pas se laisser aller à la caricature : la boîte Dassault Système a produit le grand logiciel de l'industrie. Ce n’est pas Word le grand logiciel de l'industrie, c'est Catia et c'est un logiciel français. Et Dassault a donné le logiciel Catia pour les lycées professionnels, il faut le savoir, finit par lâcher l'ancien ministre de l'enseignement professionnel.

La preuve est faite, encore une fois, des unions contre nature mais bien réel à des fins électoralistes.  Alors  nous n’entrerons jamais dans ce jeu car notre but et d’amener le peuple a une émancipation de ces soit disant élites. Et en conclusion, nous vient à l’esprit  cette phrase de Coluche «  ils sont unis comme les 4 mousquetaires de 5 doigts de la main, un pour tous, tous pourris »

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir.