dimanche 19 février 2012

P.I.B. (Produit Intérieur Brut) ou l'imposture au quotidien


Apres avoir essayé de nous convaincre que croissance et développement  signifiaient le bonheur pour tous, économiste et sociologues  s’employèrent  aussi  à  en démontrer le bien fondé... Ce fut le P.I.B. (Produit Intérieur Brut) baromètre fourre-tout. Le  P.I.B est considéré comme l’indicateur de l’économie d’un pays et laisse les gogos des pays dits « riches » le soin de s’estimer heureux puisque mieux favorisés que d’autres.

Le P.I.B. a été institué par les tenants de la haute finance. Il est basé sur les mouvements de capitaux liés à la consommation à l’intérieur d’un pays. Ainsi chaque transaction y étant affecté augmente le montant du P.I.B.  S‘ils s’agissaient de dépenses monétaires contribuant à la qualité de la vie quotidienne de la population  et à son amélioration  (vêtements, nourritures, bien de consommation, investissements publics ou privés, loisirs …). 

On pourrait admettre l’intérêt de ces estimations (avec cependant une certaine réserve en considérant le pillage des ressources naturelles). L’imposture provient du fait que le système « capitaliste » s’intéresse à l’ensemble des mouvements des capitaux. C’est ainsi que le P.I.B comptabilise des valeurs négatives qui, loin de contribuer à la qualité de vie  des habitants d’un pays, au contraire, les pénalisent (accidents, catastrophe, pollutions etc.…)

A titre d’exemple on peut dire que le cout de remise en état d’un immeuble détruit par les flammes ou celui de la réparation d’un véhicule accidenté augmente le montant du P.I.B comme l’achat d’un salon. De même, le cout de la catastrophe de Fukushima va faire exploser le P.I.B du Japon.

Ceux  qui s’obstinent à considérer le P.I.B comme l’indicateur de la joie de vivre des habitants en seront pour leur frais. Dans ce genre d’escroquerie mentale, on n’a pas fait beaucoup mieux.




Source :  La Lanterne