dimanche 18 décembre 2011

Billet d'humeur du dimanche 18 décembre 2011 (Sarkozy ou l’ignoble mascarade funèbre)


En ce dimanche 18 décembre 2011, quoi de neuf en ce monde ???  Pour se faire réélire, Zebulon 1er est vraiment prêt à tout, mais qui en doutait ? Il était dernierement  en visite à Marseille et La Provence consacre plusieurs dépêches à l’événement. «Zebulon 1er  vient tout juste d’arriver à l’Hôtel de police de Marseille, peut-on lire à 10h34. Zebulon 1er a salué le patron de la Police judiciaire, Roland Gauze et le préfet de police, Alain Gardère. Pour rappel, ce crochet de  Zebulon 1er  (il est dans la ville pour participer au congrès du Parti populaire européen) est lié aux derniers événements dans la cité phocéenne. Notamment l’agression d’un policier, toujours entre la vie et la mort, qui a reçu plusieurs balles de kalachnikov lors d’une course-poursuite. Deuxième dépêche à 10h59, qui titre « Fusillade : Zebulon 1er s’est rendu au chevet du policier gravement blessé »: « Avant de se rendre à l’Hôtel de police de Marseille, ce matin Zebulon 1er est allé à l’hôpital Nord, au chevet du policier gravement blessé et qui lutte toujours entre la vie et la mort. Pour rappel, le sous-brigadier Éric Lales, 37 ans, du commissariat d’Aix, a été victime d’une rafale de kalachnikov après une course-poursuite, à hauteur de Vitrolles sur l’A7. » La troisième dépêche annonce 36 minutes plus tard en titre « Fusillade de l’A7 : le policier Éric Lales est mort » : « Au terme de sa visite à l’Hôtel de police de Marseille, Zebulon 1er a annoncé ce matin, à l’issue de sa rencontre avec les forces de l’ordre, le décès du policier Éric Lales, 37 ans, du commissariat d’Aix, qui a été victime d’une rafale de kalachnikov après une course-poursuite, à hauteur de Vitrolles sur l’A7 dans la nuit de dimanche à lundi 28 novembre. Zebulon 1er s’était rendu au chevet du sous-brigadier quelques heures auparavant. » La Provence consacre enfin une dernière dépêche à la visite du président-candidat, titrée Zebulon 1er annonce l’attribution de 150 fusils à pompe pour les Bac : « Au cours de sa rencontre avec les policiers marseillais (à l’Hôtel de ville de Marseille), Zebulon 1er a annoncé l’attribution, pour les Brigades anti-criminalité (Bac) des Bouches-du-Rhône, de 150 fusils à pompe d’ici la fin de cette année. Zebulon 1er a, par ailleurs, affirmé qu’une réflexion va être menée – avec les constructeurs automobiles – sur le renforcement des pare-brise des véhicules de police afin qu’ils soient plus résistants aux balles. » Plus question du policier décédé, mais un rapport tout de même : le sous-brigadier appartenait justement à la Bac. Et entre parenthèses, la Bac est déjà équipée de fusils à pompe.




Pour en savoir davantage, voyons l’article publié par Le Point à 11h58 : «Zebulon 1er a annoncé jeudi matin à la presse, lors d’une visite à l’hôtel de police de Marseille, le décès d’un policier grièvement blessé dans une fusillade fin novembre, après s’être rendu à son chevet à l’hôpital Nord. « Je vous annonce le décès du policier Eric Lales, abattu froidement », a déclaré Zebulon 1er, expliquant qu’il venait d’« assister aux derniers instants de sa vie ». « Il laisse une jeune femme veuve et deux petites filles », a-t-il ajouté. »  Le problème, ce sont les réseaux sociaux. Et que lit-on sur Twitter sous la plume du journaliste de La Marseillaise, Philippe Pujol : « Un flic m’avait glissé que le #policier, déjà en mort cérébrale, serait « débranché » après la venue de # Zebulon 1er Je ne l’ai pas cru. A tort. » Confirmation via Facebook, sur le mur de l’écrivain et ancien policier, Marc Louboutin, qui publie avant l’annonce de la funeste nouvelle un mystérieux message : « il semblerait, une fois encore, que le passage du Styx soit engagé pour l’un de nous. Charon ne sera pas payé encore de paroles, de discours, mais de notre tristesse à tous. Et peut-être un jour, de notre colère. » Dans la mythologie, le Styx est le fleuve qui sépare le monde des vivants du royaume de la mort, et Charon l’homme qui fait traverser les défunts… Puis il précise : « Je ne peux évidemment pas en dire plus, sans recoupement ni annonce confirmée, par simple respect de la famille, des proches et des amis et collègues du policier gravement blessé à Vitrolles puisqu’il ne vivent chaque minute, aujourd’hui, qu’accrochés à l’espoir. » Et puis tombe l’annonce : « L’État peut-il décider de l’heure officielle de décès d’un policier de terrain mort en service ? Question pas si anodine qu’il peut sembler… », réagit Louboutin. Et sa consoeur Bénédicte Desforges, elle aussi ex-flic et auteure, de commenter : « Depuis hier, un même homme est mort deux fois, et il ne s’est rien passé (j’espère que les gentils fonctionnaires en deuil ont fait leur petit chi-chiffre du jour pour fêter ça). » Louboutin parle ailleurs, au détour d’un commentaire, du « décès du Sous brigadier Eric Lalès que je connaissais depuis l’aube ».




Marc Louboutin a de fait declaré : « Ce que je dis, c’est en mon nom, on peut me citer, je me suis toujours battu à visage découvert. Vas-y, ouvre les guillemets. » Voilà donc les révélations annoncées : « vous voulez  savoir si, pour des raisons de communication politique, Zebulon 1er a décidé de l’heure de la mort d’un homme ? Eric Lalès était dans un état désespéré depuis hier après-midi. Après une discussion avec les médecins, sa femme a demandé à ce qu’on le débranche. Il était en état de mort clinique, de mort cérébrale. L’annonce de sa mort est tombée en même temps que celle de la visite de Zebulon 1er: tu imagines que ça tombait mal… Les réseaux sociaux de policiers ont pleuré sa mort hier soir à partir de 23h. Comment se fait-il que Zebulon 1er puisse « partager les derniers instants » de ce policier 20 heures plus tard ? Les politiques ont demandé à ce que la nouvelle ne soit pas annoncée. Zebulon 1er  n’a pas vu Eric Lalès vivant. » A l’hôpital, un membre du personnel, qui craint pour sa place, confirme anonymement. Voilà donc un président-candidat en mal de voix sécuritaires qui vient danser sur un cadavre en s’appropriant littéralement son agonie, qu’il prétend avoir partagée. Jusqu’où l’indécence peut-elle donc être repoussée ?

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!