mercredi 5 octobre 2011

Le Monde Libertaire n° 1645 du 6 au 12 Octobre 2011

Sommaire du Monde Libertaire  n° 1645 du 6 au 12 Octobre 2011

Actualité

À la une: école massacrée, par V. Benito, page 3
Ne jamais s’agenouiller, par J.-M. Raynaud, page 4
Police and thieves, par B. Collins, page 4
Temps variable pour le syndicalisme, par S. Bull, page 5
Chronique néphrétique, page 5
Des brèves, un strip, page 6
Nucléaire, par Stef@, page 7

Potkinisme

Un gadget de destruction massive, par Potkine, page 9

International

Le zapatisme face à la contre-insurrection, par G. Goutte, page 10
Arguments
Démocratie, oligarchie, écologie, par H. Kempf, page 11
Quelques réflexions sur la violence, par R. Pino, page 12

Histoire

Les syndicats et la révolution en 1922, par R. Berthier, page 15
Entretien
«Ici, on noie les Algériens», par Yasmina Adi et Daniel, page 17

Musique

Les voix politiques du blues (2/3), par Pascal, page 18

À voir

Quelques sorties cinéma, par H. Hurst, page 20
Mouvement
L’autogestion dans le Vercors, page 21
Le Cira est partout, page 21
Video kills the radio star, page 22
Agenda, page 23

Editorial du Monde Libertaire N° 1645 du 6 au 12 Octobre 2011

"On a gagné! On a gagné! Historique: le Sénat passe à gauche. Du jamais vu sous cette Ve République. Bien entendu, tout va changer. Les pointures socialistes sont pratiquement venues en cortège pour fêter ça. Pensez donc: le Sénat! De fait, on reste un peu abasourdis devant les congratulations de ces «représentants du peuple ». Le Sénat! Cette chose dont la gauche disait pis que pendre à une certaine époque puisque inutile voire néfaste – comme d’ailleurs de Gaule qui l’aurait volontiers supprimée lui aussi.

Le Sénat! Activité? Relecture des textes votés au Parlement pour éventuellement les amender, rarement dans un sens disons progressiste. Le Sénat qui prend son temps et argumente dans un esprit «non partisan» afin de servir de garde-fou à une Assemblée nationale jugée parfois trop superficielle et expéditive: à l’Assemblée, on s’invective, au Sénat, on discute en oubliant sa couleur politique. Voire.

On se demande donc pourquoi de telles luttes pour des sièges si les différences de formations sont gommées sous les fameux lambris de cet endroit. Et maintenant? La gauche victorieuse et majoritaire va-t-elle relire les textes de lois pour impulser une république plus populaire? C’est à peu près aussi drôle que le jour où on a appris que Mitterrand était socialiste. Un Sénat à gauche? Mais le grand capital fait déjà ses valises pour quitter le pays, à moins qu’il ne mise sur une victoire de son représentant en 2012.

En attendant, la gauche appelle «à être à la hauteur de la volonté de changement des Français». C’est quoi être à la hauteur? Mieux libeller des textes de loi du genre Hadopi, réforme des retraites? Les véritables acquis sociaux des travailleurs ont rarement été obtenus au Parlement et encore moins au Sénat, mais plutôt dans la rue et en occupant les usines et autres lieux de travail. Alors Sénat à droite ou à gauche, pas de changement: restons mobilisés."

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