dimanche 23 octobre 2011

Billet d'humeur du dimanche 23 octobre 2011 (Hommage à Brassens)


En ce dimanche 23 octobre 2011, quoi de neuf en ce monde ???  Cette fin de mois d’octobre marque le trentième anniversaire du décès du copain Georges Brassens, qui tous comme Leo ferre n’a jamais cacher ces liens avec l’anarchie

Mais qui était  ce poète ? né le 22 octobre 1921, à Sète. Fils de gens simples, il coule des jours paisibles dans le Midi, élève moyen avec un intérêt certain pour la poésie, puis « monte » à Paris à 19 ans, en 1940. En 1942, il trouve refuge chez Jeanne Le Bonniec, une bretonne de 30 ans plus âgée que lui, qu'il surnommera « la Jeanne ». Il sera son pensionnaire pendant plus de 20 ans. Plus tard, il lui dédiera des chansons, comme « La cane de Jeanne » et surtout « Jeanne ». Il ne manquera pas de rendre également hommage à son mari Marcel (Chanson pour l'Auvergnat). La même année, il publie son premier recueil de poésie, sans aucun succès.

En mars 1943, il est envoyé en Allemagne, pour le STO (Service du travail obligatoire). Il y rencontre Pierre Onteniente, dit Gibraltar, son futur secrétaire et compagnon. Il y fait également ses premières apparitions devant un public et compose ses premières chansons. Lors d'une permission à Paris, il déserte et se cache chez la Jeanne jusqu'à la fin de la guerre. Il y habite un petit appartement jusqu'en 1966. En 1946, Brassens adhère à la Fédération anarchiste et écrit un vingtaine d'articles dans « Le Libertaire » (aujourd'hui le Monde libertaire) sous de nombreux pseudonymes (Géo Cédille, Gilles Collin ...). Georges Brassens chante alors ses premières chansons lors de galas anarchistes. Il cherche à créer un journal anarchiste dans le 15e arrondissement, mais sans succès.


 Hécatombe

Il fut membre et même secrétaire du groupe anarchiste de Paris XV. Il y croisa Armand Robin, autre poète anarchiste. À la même époque, on retrouve également Brassens dans Le Combat syndicaliste, journal de la CNT. Mais c'est bien sûr dans ses chansons qu'il défendra le mieux les idées libertaires. En parallèle, il écrit toujours des chansons mais, au début, n'ose pas les interpréter puis se fait refouler des cabarets où il cherche à jouer.

Ses relations amoureuses d'après-guerre sont tumultueuses, et ses amours avec une sauvageonne lui vaudront de perdre quelques amis et de lui inspirer la chanson « Putain de toi ». En 1947, il rencontre la femme de sa vie, d'origine estonienne, Joha Heiman, surnommée Püppchen (petite poupée en allemand). Ils ne vécurent jamais ensemble, mais restèrent amants jusqu'au bout. Brassens lui dédiera de nombreuses chansons, telles que « La non-demande en mariage », « Saturne » ou « Je me suis fait tout petit. »

En 1951-1952, il passe au Caveau de la République et dans quelques autres cabarets. Peu applaudi, il garde néanmoins confiance et retravaille ses chansons, et le 6 mars 1952, Patachou l'auditionne en public (il y rencontre d'ailleurs le musicien Pierre Nicolas, son contrebassiste attitré par la suite). Il est engagé à la fois pour jouer dans le cabaret, mais aussi pour participer à la tournée de Patachou. C'est le 9 mars qu'il débute aux Trois Baudets (où débutèrent Jacques Brel, Mouloudji et Raymond Devos). C'est le succès.


L' anarchie en Question : Brassens,  Brel,  Ferre  table ronde

En 1952, c'est le premier 33 tours, chez Polydor (Philips). Fidèle à cette maison de disque, il en enregistrera 12 tout au long de sa carrière. Vont ensuite s'enchaîner beaucoup de tournées et de récitals. En 1953 il publiera un d'un petit roman intitulé  « la Tour des miracles ».


En 1957 marquera sa première et dernière apparition de Brassens dans un film : il tient le rôle de l'Artiste (son propre personnage) dans le film de René Clair, Porte des Lilas dont il compose la musique et les chansons.

À la fin des années 1960, au duo de scène (Pierre Nicolas à la contrebasse et Georges Brassens à la guitare) s'ajoute pour l'enregistrement des disques un jeune guitariste, Joël Favreau.

Une de ses chansons, les Deux Oncles, où il renvoie dos à dos les deux camps opposés de la Seconde Guerre mondiale, lui vaut des inimitiés. Il en fera état dans une chanson ultérieure, Mourir pour des idées. En attendant, il a clairement exprimé le peu de bien qu'il pensait des mouvements politiques de toute sorte dans le Pluriel (voir l'étude faite sur l'anarchisme de brassens).


 Le temps ne fait rien à l'affaire (Live)

En novembre 1980, il est malade et est opéré d'un cancer. Pendant l'été 1981, au plus mal, il retourne au pays, à Sète. Le 29 octobre 1981, la mort, qu'il a si souvent chantée, l'emporte dans le petit village de Saint-Gély-du-Fesc, près de Montpellier, chez son ami et médecin, Maurice Bousquet.

Il est inhumé, presque comme dans sa chanson Supplique pour être enterré sur la plage de Sète, non pas au cimetière marin de Sète où est enterré Paul Valéry, mais au cimetière du Py, juste au-dessus de l'étang de Thau. Ce cimetière est aussi appelé « le ramassis » car c'est le cimetière dit « des pauvres » en opposition au cimetière marin qui domine la mer.

Ce qui est certain c’est que ces chansons resteront dans la mémoire collective et que dans plusieurs générations Brassens restera toujours le synonyme de poète.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!!!



Source de ce billet : Anarchopedia