dimanche 25 septembre 2011

Billet d'humeur du dimanche 25 septembre 2011 (Zebulon 1er et l’UMP chassent les femmes de l’école)

En ce dimanche 25 septembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? Un danger menace nos enfants. Non, ce n’est pas le contenu des manuels scolaires qui prétendent qu’un petit garçon se comporte comme tel, non seulement parce que c’est un petit mâle, mais aussi parce qu’on l’a dressé pour se comporter comme un petit garçon (je résume). Enfin, si, pardon, les manuels scolaires qui traitent du genre représentent bien un danger pour notre jeunesse, mais tellement moins important que ce fait atroce : «la France connaît un taux de féminisation grandissant de ses enseignants depuis soixante ans». C’est le Figaro du 8 septembre qui tire la sonnette d’alarme sous le titre : «trop de femmes dans l’enseignement ? Le débat est lancé».

Le gouvernement est en train de dépecer l’école, mais la question urgente à régler pour le Figaro, c’est de savoir si le nombre élevé de femelles à l’éducation nationale ne nuit pas à l’enseignement…

Le Figaro n’a évidemment pas trouvé cette idée tout seul. Le débat est paraît-il importé d’Angleterre où le premier ministre David Cameron estime qu’il faut plus d’enseignants hommes afin de «restaurer l’autorité en classe».  Avant d’imposer une contre réforme particulièrement odieuse, le gouvernement prend bien soin de se couvrir en prenant exemple sur «ce qui se fait à l’étranger». Vus de France, les étrangers sont généralement des racailles sournoises et profiteuses sauf quand il s’agit de bousiller leur système de retraite ou d’éducation. Ces étrangers-là nous sont supérieurs car, voyez-vous, ils réussissent à s’automutiler sans pousser le moindre cri de douleur.

Il n’y a évidemment aucun débat de lancé sur la surreprésentation des femmes dans l’enseignement. C’est le Figaro qui prend l’initiative d’entamer une polémique à la con à la demande du gouvernement.


Ainsi, on apprend que « dans l’entourage de Zebulon 1er, on juge qu’il y a «trop de femmes enseignantes» et qu’il faut tendre vers «davantage d’équilibre» sur ce point». Qui est ce «on» qui juge? On le saura bientôt. «On » sera invité sur les plateaux de télés pour vendre sa camelote frelatée et détourner l’opinion des sujets importants. «On» poursuit sa réflexion: «en réformant ce métier, en offrant un salaire de cadre, nous espérons attirer davantage d’hommes. Beaucoup de femmes viennent à l’enseignement pour des raisons d’équilibre de vie. Elles prennent beaucoup de mi-temps, ce qui pose des problèmes d’organisation. Nous voulons des professeurs investis à 100% ».

La journaliste du Figaro finit par lâcher le morceau: ce qui angoisse le gouvernement, c’est que «pendant leur scolarité, les garçons ne rencontrent plus de modèles masculins auxquels ils peuvent s’identifier». On n’est finalement pas si loin du débat sur le genre…

Les femmes ne sont pas fiables, elles ne savent pas tenir une classe et surtout, elles empêchent les garçons de s’épanouir… En 2012 Zemmour ministre de l’Education nationale? Les femmes sont discriminées dans à peu près dans tous les secteurs d’activités, ce serait dommage qu’elle ne le soit pas aussi dans le domaine de l’éducation.

Le Figaro cite un rapport rédigé en 2008 par un larbin de Darcos qui recommande aux recteurs de «veiller à éviter une féminisation totale dont on peut penser qu’elle donne une représentation partielle de la société aux élèves». Pauvres choux… S’ils ratent leur scolarité à cause de ça, ils pourront toujours s’engager dans l’armée qui donne, elle aussi une représentation partielle de la société, mais une représentation de la société qui ne dérange personne puisque dans cette société-là, le mâle y est dominant.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!!!


Source : Charb